Making spring

Quand les petits soucis s’accumulent et même la gaieté des enfants n’arrive pas à me rendre le sourire, il est toujours temps d’ouvrir les fenêtres, attraper une pelle et creuser dans la terre pour faire entrer le printemps. Pas besoin de grandes paroles, d’explications compliqués. Deux balconières suffisent. Et du terreau plein les mains, des graines, des fleurs. CA ne rate jamais.

When small worries pile up and even my children’s laughter can’t bring back my smile, it’s always high time for opening the window, grabbing a shovel and starting to make spring around the house. No need for big words or clever explications. A couple of vases suffice. Dirty hands, seeds and flowers. It does the trick every time. 

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D’abord j’ai planté du basilic pour les pâtes et les salades qui viendront (et oui, je ne suis pas italienne pour rien). Puis, des graines et des bulbes de frésias que ma mère m’avait envoyés l’année dernière par la poste.

Planter des graines et attendre cette petite pousse qui perce a toujours été un acte à la fois simple et magique pour moi. Cette fois-ci, encore plus; ces bulbes, qui avaient été mis de côté puis oubliés, je les ai retrouvés par hasard l’autre jour. Enfin, peut-être pas. Vendredi, en effet, c’est mon anniversaire et à cette même époque de l’année à Rome, quand j’étais enfant, les arrière-arrière-parents de ces mêmes frésias étaient en fleur sur nos balcons et embaumaient l’air de leur parfum si subtil. Du coup, pendant que je creusais, j’installais et arrosais, accroupie et  pleine de terre comme la petite fille que j’étais, ce sont toutes les heures passées sur ces mêmes balcons avec ma mère qui ont commencé à défiler devant moi. Et la belle lumière de Rome au-dessus de nous, les rires, les jeux, les fêtes d’anniversaire qu’elle nous organisait en cachette de notre père. Mais aussi, inévitablement, j’ai pensé au temps qui passe, à ses forces qui déclinent, à cet anniversaire qui ne change rien mais marque quand même un cap. Et tout ça m’a rendue triste mais heureuse.

Quel voyage dans une poignée de bulbes.

La vie de hier et celle de demain, réunies, sous cette couche de terre brune…

Que votre soirée soit belle et riche en souvenirs, chers amis.

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I’ve started by planting some basil for future pasta recipes and salads (well, I am Italian by all means). Then I carried on with some seeds and bulbs which my mother sent to me last year. Making spring and waiting for that little sprout has always been simple and special for me. This time around, even more. These bulbs had been stored away then forgotten then found back by chance. Well, maybe not so by chance. This Friday it’s my birthday and when I was a child, in Rome, at this time of the year the great-great-grandparents of these very freesias used to blossom on our balconies and perfume the air with their sweet scent. So, when I was making room for them then covering and watering them, all the hours spent on those balconies with my mother came rushing by. And the beautiful light of Rome, our laughters and games, the birthday parties which she used to organise for us without our father knowing. But also, inevitably, the thought of time flying, of her strengths declining and how this next birthday of mine doesn’t change anything really, yet it is there. And it all made me sad but happy.

This whole journey in a handful of bulbs.

The old and the new life, reunited, under this dark layer of soil…

May your evening be full of memories to cherish, dear friends.

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