Bien sûr il y a le sapin, les lumières et les cadeaux. Mais mon Noël ne serait pas le même sans la Crèche. Cette tradition, typiquement italienne, est un fil rouge qui court depuis mon enfance, quand nous préparions la nôtre avec ma maman. Que j’aimais ce jour où la grande malle en bois s’ouvrait pour en ressortir les personnages et les petits animaux soigneusement emballés depuis l’année précédente! C’était à ce moment précis, bien avant que les jours du calendrier aient une signification concrète, que je savais que Noël était proche.
Il fallait faire de la place sur l’étagère, disposer les livres pour faire les montagnes, le papier dessus pour qu’elles prennent forme. Ensuite, décider où placer chaque personnage, les petites maisons là haut sinon elles sont trop petites, puis les lumières, la mousse, l’étalage de la marchande avec les petits légumes qu’on avait modelés nous mêmes. La mangeoire entre Marie et Joseph restait vide jusqu’au 25 matin, quand nous y déposions le petit Jésus. Chaque jour je regardais ce vide au milieu de la fête des lumières qui clignotaient et des personnages affairés chacun à son activité. Je déplaçais les rois mages, petit pas par petit pas, et je comptais les jours qui me séparaient de la naissance de cet enfant spécial – non pas en tant que Sauveur comme on me l’apprenait au catéchisme, bien sûr, mais en tant que nouveau-né, comme je l’avais été aussi, car chaque naissance est un peu un miracle en soi. C’est en ce sens avant tout que cette histoire me paraît belle et universelle et c’est ainsi que je l’ai racontée à mes enfants.
Depuis, je suis la gardienne de cette tradition dans ma nouvelle famille. Nous installons notre crèche ensemble et elle s’agrandit au fur et à mesure avec des petites acquisitions que nous faisons à Piazza Navona (un fontaine, l’année dernière!) ou de nouveaux bricolages. Cette année, pour la première fois, Gabriele a voulu commencer à installer le décor, à sa manière, tandis que sa sœur suivait attentivement. Je les ai regardés faire, pour la première fois spectatrice, heureuse et un peu émue dernière mon objectif.
Que votre veillée de Noël soit pleine de lumière et de joie, en compagnie de ceux que vous aimez, chers amis.
There is the tree,the lights and the presents of course. But Christmas for me wouldn’t be such without the Creche. This tradition takes me right back to when I was a child helping my own mother to make ours. How I loved the day when we would open the wooden trunk to fish out all the ornaments! That’s when Christmas time would begin for real.
We had to make room for the creche on the bookshelf. Arrange books to make the mountains and cover them with paper. Then it was time to decide where to put each character, the little houses and the lights, the moss, the grocery stand with our homemade vegetables. The manger between Mary and Joseph would remain empty until the 25th when we would lay little Jesus in it. How I longed for his birth as each day I would stare at that empty spot in the middle of the creche so full of lights and life. Of course I didn’t wait for any Savior as I was taught. I just waited for a newborn baby, just like I had been. Because each birth is a little miracle in its own way. In this respect this story seems universal to me and that’s how I’ve taught it to my children.
Now I’m the keeper of this tradition in my own family. We build our creche together each year and it gets bigger with new little details we buy in Piazza Navona (a fountain last year!) or make ourselves. This time, Gabriele’s taken the lead in setting things up while his sister followed closely. For the first time I got to stand by and watch, happy and moved more that slightly behind my camera.
May your Christmas be merry and bright with those you love, dear friends.