Je te guette, tu le sais.
Tu n’es pas bien loin, je le sens. Et pourtant.
Tu te fais désirer, comme toujours, soupirer.
Tu sèmes des indices de ton arrivée: un bourgeon par ici, une fleur timide par là, et nous les suivons, le nez en l’air, comme des chiens de chasse à l’affût de leur proie. Mais, rien à faire, tu ne te laisses pas encore apprivoiser. Avec chaque jour qui passe, cette attente se fait de plus en plus lourde à porter qu’on en perdrait espoir.
Pourtant, cette année aussi, tu finiras bien par arriver, comme tu l’as toujours fait. Peut-être bientôt. Peut-être plus tard que d’habitude, quand on aura baissé la garde en pensant que cette année c’est vraiment terrible, le printemps n’en finit pas d’arriver.
Ce qui est sûr est qu’au bout de cette attente, pour interminable qu’elle paraisse aujourd’hui, il y a des arbres qui fleuriront, des fleurs à embaumer les jardins, des oisillons à siffler dans les buissons, et la douceur du soleil qui, même mitigée par ces latitudes, nous fera sentir partie vivante du grand renouveau général. Et à ce moment-là, on sera (encore une fois) tellement heureux de te retrouver après le long hiver qu’on en oubliera, comme toujours, cette (si longue) attente.
Ah il s’en vient en effet mais faut patienter encore un peu ici.Belles images
merci! aujourd’hui on s’approche, j’espère chez toi aussi…