time stands still

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As things change so fast and inevitably, it would be nice, to have a special place where all the memories and flavors and smells of our life which are beginning to fade away would be safely stored. On hand, for whenever we feel the need.

The emotions raging when we were teens wanting to change the world, with headphones hanging from our neck, hours spent on our secret diary or chatting on the phone as if our lives depended on it. Or, further back, the laughters of the afternoon parties to which our mama took us, the special taste of the confectionary sugar we would steal from a cake with a finger, and the magic of the summer days where our games continued uninterrupted. Then, farther still, our baby cries, the smell of the body lotion after the afternoon bath or the plastic spoon that fed us with our first vegetables. Right until the blurred image of our parents as we met their eyes for the first time.

I’m lucky to have at least one such special place still in my life. A house with white walls near the sea I go and visit at least twice a year, almost like on a pilgrimage. It has hosted not only 3 generations of children and the birth of a few family members. Time has taken its toll on it too, of course. But, if i choose the right drawers and cupboards, time stands still. The tiny delights above belong to my grand-grand-mother whom I never met.

 

 

C’est drôle – It’s funny

J’ai retrouvé, lors de mon passage à Rome, les doudous de quand j’étais à l’école primaire. Je me rappelais qu’à l’époque ma maman m’avait appris quelques bases de tricot et je croyais leur avoir réalisé un petit pull ou deux, dont j’étais très fière par ailleurs. Quelle n’a été ma surprise quand j’ai découvert qu’il s’agissait carrément d’une demie douzaine de minuscules habits, que j’avais totalement oubliés. Je ne vous dis pas mon émotion devant certains détails, et les efforts au niveau du choix des couleurs et des motifs que mes petites mains d’enfant de 7 ans avaient réalisés pour habiller ces copains de jeux. Quelle sacré voyage dans le temps!

A ce moment-là une pensée m’a aussi traversé l’esprit, comme une évidence: on croit s’inventer de but en blanc, s’en aller décrocher la lune tellement on est original. Puis, on découvre qu’on doit tellement à ses racines, comme une graine qui, tout simplement, se met à pousser quand toutes les conditions sont réunies. C’est drôle, non?

Que votre soirée soit douce, chers amis.

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When I was in Rome last week I found back some of my first grade’s favorite stuffed animals. I remember that my mother had taught me some knitting basics and I thought I had made one or two little jumpers for them. You can guess my surprise when I discovered half a dozen completely forgotten tiny garments. Seeing those details, the colors choices and the pattern efforts really moved me. How much time and love 7-year-old me devoted to these play pals. What a time travel! 

There it also struck me that one thinks being totally free to invent one’s life. To be ever so original. Then you discover that you are (so much) your roots too. Like a seed who simply begins to sprout when all conditions are met. And that’s pretty funny, right?

I wish you all a lovely evening, friends.

Au fil du temps

Retrouver, en faisant du rangement, les restes des laines tricotée ou crochetées au fil du temps. Chaque pelote évoque des souvenirs, parfois oubliés. Oh, cette série de chaussons que j’avais tricotées pour mes enfants. Et la petite layette pour ce cadeau de naissance? Et ce pull! Et cette écharpe! Chaque souvenir me rappelle une saison, des visages, des parfums, où j’étais, lequel de mes enfants était déjà né. Toutes ces preuves tangibles de mon affection qui s’est matérialisée de maille en maille, jusqu’à devenir pull ou bonnet ou salopette et partir vivre sa vie chez quelqu’un d’autre.

J’ai eu envie de rassembler tous les projets dont j’avais des souvenirs précis dans un cahier: un bout de laine, quelques lignes et une photo si je peux. Que ce sera beau, dans quelques années, quand je déroulerai ce fil d’Ariane et referai ce chemin à rebours, au fil du temps.

Que votre soirée soit belle, chers amis.

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While making room in my crafts corner, I stumbled upon the rests of wool I have knitted or crocheted over the years. Each leftover ball brings back (sometimes forgotten) memories. Oh my, those tiny shoes I had knitted for my children! Those clothes for that baby shower. That sweater! And that scarf… Each memory brings back a season, familiar faces and scents. Where I was, which of my children was already born. All these tangible proofs of my affection that, stitch by stitch, became sweater or hat or overalls and went to live its life in someone else’s home.

It made me want to collect all projects of which I have clear memories into a notebook. Just a piece of thread, a few lines and, whenever I can, a picture. I so look forward, in a few years, to unwinding this Ariadne’s thread, all the way down the memory lane.

May your evening be bright, dear friends.

Un rituel – A Ritual

Parmi mes plus chers souvenirs d’enfant, trônent les rituels liés aux fêtes d’anniversaire en famille.

Je me rappelle encore de la fierté de pouvoir choisir mon gâteau préféré, ce jour-là. Ma mère, penchée sur la table de la cuisine, tablier noué à la taille, qui pétrit, découpe, décore, rien que pour moi. La cuillère à lécher. Le parfum du sucre glace. L’anticipation de la veille au soir, dans le lit, en imaginant le paquet cadeau qui m’attendrait à la table du petit déjeuner. Le bruit de l’allumette contre la boîte et les bougies qui s’allument, une à une. Rester pendant un temps qui semble ne jamais devoir finir à contempler ces flammes qui dansent, familières et pourtant toujours mystérieuses, avant de souffler fort, de tous mes poumons, pour les éteindre. Tant des petits, précieux instants de bonheur.

Aujourd’hui, je m’applique à les faire vivre à mon tour, religieusement et avec beaucoup d’amour, pour ceux que j’aime. Comme ma mère et ma grande mère avant elle, je me penche sur la table de la cuisine, tablier noué à la taille, je pétris, découpe, décore, rien que pour eux. Je leur donne des  cuillères à lécher, j’emballe les paquets cadeaux qui les attendront à la table du petit déjeuner. Je fais claquer l’allumette contre la boîte et j’allume les bougies, une à une, puis je les regarde, pendant un temps qui semble ne jamais devoir finir, contempler ces flammes qui dansent, familières et pourtant mystérieuses, avant de souffler fort, de tous leurs poumons, pour les éteindre.

J’étais l’enfant, je suis la mère.

Je sens, derrière moi, toute ma famille alignée, jusqu’à perte de vue, et je regarde celle qui est en train de naître sous mes yeux et qui sera là quand je ne le serai plus. Je me vois, à cet instant précis, au milieu de cette lignée, charnière entre passé, présent et futur.

Douce nuit, chers amis,

que votre semaine soit riche de beaux moments à partager

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The rituals connected to birthday parties rank pretty high among my dearest childhood memories.

I still remember how proud I was to choose the birthday cake. My mother standing upon the kitchen table, apron tied around her waist, measuring, kneading  and decorating, only for me. The spoon I would get to lick clean. The sweet smell of confectioner’s sugar. The anticipation on my birthday’s eve, lying in bed and imagining what gift wrap will lay on the breakfast table in the morning. The match scratching against the box and the candles being lit, one by one. I remember looking mesmerized at those familiar yet always mysterious flames for a time which seemed to last forever. Then the deep breath before blowing them out, one by one. All those little happy moments. 

Today, I’m the keeper of that ritual for those I love and I do so, with love and dutiful care . Like my mother and my grand mother before her, I stand upon the kitchen table, apron tied around my waist, measuring, kneading  and decorating, only for them. I give them spoons to lick clean. I wrap the gifts which will lay on the breakfast table in the morning. I scratch the match against the box and light the candles one by one. I see them look mesmerized at those familiar yet mysterious flames for a time which seems to last forever before blowing them out, one by one.

I was the child, I am the mother.

I look at today’s children, who will be there when I no longer will, and I can feel my parents and relatives behind meI see myself standing here, in the middle of this lineage, as a bridge between the past, the present and the future of this family of mine.

Sweet dreams, dear friends

and may your week be full of moments to share and cherish.

Un peu de soleil

A juger par par la neige qui tombe actuellement, il semblerait que le printemps ne va pas arriver de si tôt.

Pour se réchauffer le cœur, quelques souvenirs ensoleillés de Djerba la belle, où nous avons eu la chance de passer deux semaines toutes douces cet été. En dehors des lieux très touristiques, à éviter le plus possible, les tunisiens m’ont touchée par leur gentillesse envers les enfants et leur joie de vivre typiquement méditerranéenne. En plus de ça, une cuisine vraiment délicieuse et un soleil assuré du premier au dernier jour. Que le retour sur Paris avait été très dur…

Belle semaine, chers amis. Le beau temps finira bien par arriver.

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Le Carnaval (à l’italienne)

Dimanche dernier, comme anticipé, on a fêté le carnaval à l’italienne avec les parents de l’association bilingue. Parce qu’on a beau habiter en France depuis des années, il y a des traditions qui vous manquent et le Carnaval, qui est une institution en Italie, en est une.

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Fontainebleau

Quelques photos retrouvées:

souvenirs d’un bel après-midi de printemps

à Fontainebleau.

La douceur de leurs visages.

La grâce de leurs gestes.

Le bonheur des toutes petites choses.

 

Fontainebleau Chiara1

Fontainebleau Gabi

Fontainebleau Chiara1